[Campagne pour les élections régionales de 1992....

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0760 FIGRPTP2503C 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique Lé président du Conseil général et de l'UDF du Rhône, Michel Mercier, s'est finalement rallié à la cause de Charles Millon. Laissant, seul, Alain Carignon dans sa conquête de la présidence régionale.
historique Il n'en manquait plus qu'un pour parfaire le tableau de ralliement à la cause de Charles Millon, ébranlé par l'annonce surprise d'Alain Carignon, désireux de lui ravir, en mars [1992], la présidence du Conseil régional Rhône-Alpes. Après le RPR national, le patron du CDS Bernard Bosson, Raymond Barre, une avalanche d'élus de l'opposition nationale y compris ceux de l'UDF et du RPR de l'Isère, les députés RPR de tout Rhône-Alpes, on n'attendait plus que la position de l'UDF du Rhône. Elle est arrivée [le 25 octobre 1991], à Charbonnières, en la personne de Michel Mercier, président du Conseil général et de l'UDF du Rhône, qui s'est déplacé tout spécialement pour apporter la bonne nouvelle à Charles Millon : "Le Département est pour une liste d'Union de l'opposition et de fidélité à Charles Milton". Encadré par deux vice-présidents du Conseil régional, d'un côté Alain Mayoud, son voisin député-maire UDF de Saint-Romain-de-Popey, et de l'autre Roger Fenech, son vice-président du Conseil général. Mais pour Michel Mercier, ces offres de service ne s'entendent pas "sans tenir compte des réalités". Puisque l'union de l'opposition dépasse pour lui le cadre strict de l'union RPR-UDF, pour accueillir Michel Noir et ses amis. Unionistes, les élus régionaux le sont désormais tous et l'affichent haut et fort. L'épisode a même fait sortir André Soulier de sa réserve. "Il faut être intraitable sur les principes de l'UPF. Je serai le 15 novembre à Lyon aux côtés de Jacques Chirac avec beaucoup de mes amis. Je suis heureux de voir que le maire de Lyon n'a rien accompli pour contrer l'union. S'il préfère perdre les élections plutôt que son âme, c'est le moment de le prouver en faisant l'union", la meilleure façon selon l'avocat, de barrer la route au Front national. Après la visite d'Alain Carignon chez Michel Mercier la veille, le message est clair. Le maire de Grenoble se retrouve bien isolé dans sa démarche conquérante. Et n'est désormais pas vraiment en odeur de sainteté à la Région. Un de ses collaborateurs a d'ailleurs pu le constater. Venu en émissaire prendre la température du siège régional, il s'est vu rapidement montrer la porte de sortie. Aujourd'hui, le coup politique du maire de Grenoble a été bien rattrapé par Charles Millon, qui offrait [le 25 octobre] un visage radieux : "Il n'y a pas de quoi faire bouillir une marmite", en guise de tout commentaire à l'assaut lancé par Alain Carignon. Saluant au passage le geste de Michel Mercier : "Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre lui et moi. Il vient de faire un geste d'amitié et de fidélité, c'est essentiel dans la vie politique. Je suis sensible à sa démarche". Quant à la présence de Michel Noir sur cette fameuse liste d'union, Charles Millon se décharge rapidement de la question. "C'est le problème du Département du Rhône, il y a des gens d'excellente qualité comme Alain Mayoud, Roger Fenecb et Alain Mérieux pour mener les négociations. Je suis décentralisateur sous l'angle politique comme sous l'angle électoral". Alors que dans les couloirs se tramait la préparation des régionales, un autre jeu se nouait, lui, dans l'hémicycle du Conseil régional. Sur fond de guerre scolaire, à la faveur du rapport de présentation des programmes prévisionnels d'investissement pour les établissements scolaires. L'occasion pour André Vianès de s'exprimer pour la première fois depuis son départ du groupe socialiste. Les élus devaient voter une augmentation de l'aide directe à l'investissement pour les lycées privés sous contrat d'association. Rapport qu'André Vianès, par la voie d'un amendement, voulait voir supprimer. Une sorte de gage de son engagement à gauche. "Je ne souhaite pas rouvrir la guerre scolaire", a affirmé Charles Millon, demandant de voter contre l'amendement. Quelques instants plus tôt, il avait indiqué la nécessité d'une "parité entre les établissement d'enseignement publics et privés qui participent au secteur public de l'éducation". Seuls les quatre compagnons démissionnaires d'André Vianès ont approuvé l'amendement, le groupe socialiste, lui, n'a pas participé au vote. Si les votes d'André Vianès et du PS se sont retrouvés pour s'abstenir sur le rapport fixant le montant prévisionnel de la participation aux dépenses de fonctionnement des établissements, ils se sont dissociés encore une fois sur le rapport de programmation des lycées pour 1992. André Vianès et ses amis se sont abstenus, alors que le groupe socialiste a lui approuvé cette programmation. Source : "Mercier choisit Millon" / Catherine Lagrange et Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 26 octobre 1991, p.2.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP04583.

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